Accompagner les émotions fortes

nommer les émotions

Accompagner les émotions fortes

ℚuand un enfant vit un épisode traumatique (blessure, grande peur, gros chagrins etc), nos anciens schémas éducatifs nous ont appris à dire “ce n’est rien”. Cette phrase n’est pas innocente, bien au contraire, elle a tendance à nier l’événement et surtout le ressenti.

Pour l’enfant, c’est tout son monde et il peut se focaliser sur cet événement. L’amygdale est dans notre cerveau le siège de la mémoire émotionnelle et elle excelle pour retenir le négatif. En un sens cette faculté de notre cerveau nous a appris à rester en vie et donc à évoluer. Mais le revers c’est aussi de saturer notre amygdale au point de bloquer de nouveaux apprentissages.

Dans ces moments difficiles pour l’enfant, il peut être intéressant de l’aider à intégrer ses émotions, son ressenti par l’apprivoisement de l’événement. Il n’est pas question ici de le forcer à parler s’il n’en a pas envie mais de créer un environnement propice à l’échange. Pour comprendre ce qui se joue en lui, l’enfant peut avoir besoin de restituer la scène, de la répéter même plusieurs fois et parfois sur plusieurs jours. Pour l’accompagner, il peut être intéressant de l’aider à resituer chronologiquement les événements mais aussi de l’interroger : “qu’as-tu fais à ce moment-là ?” “Et qu’est-ce que tu as ressenti ?”. Il est à présent prouvé que nommer les émotions réduit l’activité des circuits émotionnels en “surchauffent”.


En aidant l’enfant à intégrer un traumatisme (même s’il nous paraît minime pour nous adultes), nous aidons son cerveau à trier les informations, à connaître les émotions. Le cerveau apprend aussi à trouver des solutions en imprimant des expériences positives. De ces événements qualifiés de “rien” découlent finalement de belles opportunités de développement sain et secure.

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