La marche est une étape importante du développement moteur de l’enfant. Cependant, il arrive que certains enfants ne marchent pas dans les délais considérés comme habituels, ce qui peut susciter de l’inquiétude chez les parents. Bien que chaque enfant se développe à son propre rythme, il est important de savoir comment réagir, quand consulter un professionnel, et quelles actions entreprendre pour accompagner son enfant.
Résumé de l’article
Si votre enfant ne marche pas dans les délais habituels, il est important de comprendre que les étapes de développement varient d’un enfant à l’autre. La marche se développe généralement entre 10 et 18 mois, mais des facteurs comme la personnalité, l’environnement ou des conditions médicales spécifiques peuvent influencer ce rythme.
Comprendre les délais habituels de la marche
1. Les étapes normales du développement moteur
En règle générale, la marche intervient entre 10 et 18 mois, bien qu’une légère variation soit tout à fait normale. Avant d’apprendre à marcher, l’enfant traverse plusieurs phases :
- Rouler sur le ventre (4 à 6 mois).
- S’asseoir sans soutien (6 à 8 mois).
- Ramper ou se déplacer à quatre pattes (7 à 10 mois).
- Se tenir debout avec appui (9 à 12 mois).
2. Les différences individuelles
Certains enfants sautent des étapes, comme le rampement, et commencent directement à marcher. D’autres, plus prudents, préfèrent attendre de se sentir totalement confiants avant de se lancer. Ces variations sont souvent liées au tempérament de l’enfant, à son environnement, et à son développement musculaire.
Pourquoi un enfant peut-il marcher plus tard ?
1. Les facteurs physiques
Le développement musculaire et l’équilibre sont essentiels pour apprendre à marcher. Si l’enfant manque de tonus musculaire ou présente un déséquilibre postural, cela peut retarder cette acquisition.
2. Les causes médicales potentielles
Dans certains cas, un retard dans la marche peut être lié à une pathologie sous-jacente :
- Troubles neurologiques : comme la paralysie cérébrale ou des retards de développement.
- Problèmes orthopédiques : dysplasie de la hanche ou malformations des pieds.
- Déficits sensoriels : comme des problèmes de vue ou d’audition.
3. L’environnement et les stimulations
Un environnement où l’enfant ne peut pas explorer librement, ou un manque de stimulations adaptées, peut également ralentir l’apprentissage de la marche.

Quand consulter un professionnel ?
Il est important de rester attentif, mais pas de s’inquiéter prématurément. Voici quelques situations où une consultation est recommandée : Si l’enfant ne montre aucun intérêt pour se déplacer, même en rampant, après 12 mois. S’il ne tient pas debout avec appui après 18 mois. Si vous observez une asymétrie dans ses mouvements ou une raideur inhabituelle. Si l’enfant a d’autres retards de développement, comme des difficultés à communiquer ou à interagir. Un pédiatre pourra vous orienter vers un kinésithérapeute ou un neurologue pédiatrique si nécessaire.
Comment encourager l’enfant à marcher ?
1. Stimuler la motricité en douceur
Il est essentiel de respecter le rythme de l’enfant tout en lui proposant des activités ludiques :
- Aménagez un espace sécurisé où il peut explorer librement.
- Encouragez les déplacements naturels en plaçant des jouets à portée de vue mais hors de portée directe.
- Favorisez le renforcement musculaire en le laissant souvent au sol pour ramper ou se tenir debout.
2. Privilégier les interactions positives
Les encouragements et les félicitations renforcent la confiance en soi de l’enfant. Montrez-lui que ses efforts sont valorisés, sans le comparer à d’autres enfants.
3. Éviter les pressions inutiles
Certains équipements, comme les trotteurs, peuvent être contre-productifs ou même dangereux. Préférez des accessoires comme des chariots de marche, qui aident l’enfant à développer son équilibre.
Le rôle des parents dans cette étape
En tant que parents, notre rôle est de soutenir et d’encourager l’enfant sans imposer de délais artificiels. Il est important de rester à l’écoute de ses besoins tout en restant attentifs aux signaux qui pourraient indiquer une difficulté.
Conclusion
Si votre enfant ne marche pas dans les délais habituels, il est essentiel de se rappeler que chaque parcours est unique. La patience, l’observation et le soutien bienveillant sont vos meilleurs alliés. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un professionnel pour être rassuré et accompagner votre enfant dans son développement. L’important est de transformer cette étape en un moment d’apprentissage serein, sans précipitation ni pression.