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L’alloparentalité et l’hypothèse de la grand-mère

Connaissez-vous le terme d’alloparentalité ? Non ? Vous êtes sûrs.es ? Parce que je suis persuadée que vous connaissez le fameux adage qui parle d’un village pour éduquer un enfant…

Voilà exactement ce qu’est l’alloparentalité, le fait que dans un groupe d’individus d’autres adultes que les parents s’occupent des bébés et jeunes enfants.

C’est en lisant l’ouvrage de Titiou Lecoq Les grandes oubliées que j’en ai découvert plus sur ce concept. Dans son essai, l’autrice retrace l’histoire de l’humanité tout soulignant tous les points de glissements de la condition féminine menant au patriarcat. Loin de l’image de l’homme des cavernes chasseurs et de la femme non pas au foyer mais à la grotte, elle démontre, nombreuses sources à l’appui, que les femmes étaient tout autant actives que les hommes. Des découvertes osseuses récentes ont d’ailleurs révélées la présence de femmes ménopausées alors que chez la plupart des mammifères cette période est souvent synonyme de fin de vie. C’est ainsi que née l’hypothèse de la grand-mère. L’idée qu’une femme peut augmenter son empreinte génétique en favorisant la survie de ses enfants et petits-enfants. En s’occupant de ses derniers, elle permet à ses enfants de se reproduire et donc de continuer à mener des activités extérieures pour le bien du groupe.

Isoler la mère, les parents (même si toutes les statistiques montrent que ce sont les femmes les 1ères concernées) est donc très récent d’un point de vue de l’évolution. Nous ne sommes pas fait.es pour élever nos enfants seuls.es. Et si le poids mental nous le faisait déjà sentir, il y a maintenant des preuves tangibles qui nous enjoignent à repenser l’organisation familiale.

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